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Exposition à venir :
Biennale de la photographie FOTONOVIEMBRE 2013-10-10 / Centre de la photographie de Tenerife – Espagne
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Christine Mathieu, Le puissant - 2013
Présente dernièrement au festival Manifesto du 07 au 28 septembre à Toulouse, la photographe Christine Mathieu se distingue par un travail singulier : un univers intrigant au magnétisme intense, à la facture précieuse, à la radicalité juste. Dans la série Le temps exténué réclame du silence, nous pouvons observer une galerie de « portraits », de masques-objets représentés frontalement. Ses images ne se réfèrent nullement à un réalisme objectif, à une filiation unique, à un archétype commun tout au contraire son aura tient de son impénétrabilité latente, son étrangeté inaccessible, sa magnificence suffisante.
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Christine Mathieu, Le dieu de la nuit - 2013
Ainsi des éléments sont isolés, des formes élues, des artifices agencés selon l’inspiration poétique, la valeur onirique, le cheminement spirituel d’une trajectoire suivie, d’une pratique soutenue. Il en résulte des pièces épurées à l’empreinte esthétique forte et à la permanence intrinsèque : ovoïde piqué ponctuellement de perles, buste massif recouvert d’une accumulation d’argile, volume constellé de ouate évanescente, surface assemblée de pièces de tissu comme les segments d’une membrane suturée…
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Christine Mathieu, L’esprit de la montagne - 2013
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Christine Mathieu, L’attentif - 2013
Dans les créations de Christine Mathieu on peut identifier des affinités prononcées avec des domaines spécifiques : l’art premier avec ses pratiques ritualisées, ses accessoires magiques, sa constitution archaïque, ses fétiches prophétiques, son idéal chamanique, sa résonance anthropologique… Il y a également des liens avec d’autres univers comme la culture populaire du cinéma fantastique et son bestiaire de créatures mutantes à la monstruosité inédite et son lot de justiciers masqués revêtus d’apprêtements stylisés à la codification détaillée, typée, allégorique.
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Christine Mathieu, La déesse noire - 2013
Dans son ensorcellement contenu à l’ornement sobre, son mutisme manifeste à l’interrogation inquiète, son caractère « apatride » à l’incarnation solide, cette œuvre nous libère d’une représentation close, d’un formalisme exigu, d’une beauté uniforme aux platitudes stériles. Ici l’esprit se rêve allégrement, les formes se modifient inlassablement, les symboliques se renouvellent largement comme une physionomie métissée, plurielle ; paradoxalement tribale.
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Christine Mathieu, La somnambule - 2013
La force subversive, la brutalité sourde émanant de la recherche de Christine Mathieu vient peut-être de la constitution sui generis du mystère, de la substance même du secret : indicible, inextinguible, silencieux, originel. Une entité fascinante qui tient sa particularité équivoque, sa profondeur acérée d’une vision ostentatoire, impériale de l’artifice et de ses effets.
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