ROUTE (nationale) 66
Grégoire
Bernardi (photographies)
et
Stéphanie Harounyan (textes)
Exposition du 3 mai au 1er juin
2013
Vernissage vendredi 3
mai à partir de 19h
Galerie Benj
56, rue Saint-Sébastien
- 75011 Paris
métro: Saint Ambroise
(9) ou Richard Lenoir (5)
www.galeriebenj.com
ROUTE (nationale) 66
Elle
avait pourtant tiré le bon numéro. Sauf qu’entre Remiremont et Mulhouse, à
l’extrême nord-est de la France, le tableau est un peu trop gris pour la carte
postale. La route nationale 66 ne s’étire pas sous des cieux aussi cléments que
son homonyme américaine. Mais à défaut de tape-à-l’oeil, elle a travaillé sa
personnalité, surprenante d’un bout à l’autre de la vallée. Le collectif Chez
Albert vous entraîne dans un road trip inattendu le long d’une route (presque)
mythique, peuplée de camions, de machines à sous, de catcheurs et de loups,
version Alsace-Lorraine.
C’est avant tout une
route de passage. La nationale 66 court sur soixante-dix-sept kilomètres
environ, entre Remiremont, département des Vosges, et Mulhouse, département du
Haut-Rhin. Il y a peu, elle tirait encore jusqu’à Bâle, en Suisse et dans
l’autre sens, jusqu’à Bar-le-Duc, suivant l’axe Benelux-Bâle, itinéraire
majeur de circulation et de commerce depuis l’Antiquité. Aujourd’hui, la route
croise encore tout de même deux régions et deux départements et traverse près
de dix-sept petites communes dont certaines aux noms plus simple à écrire qu’à
prononcer : Rupt, Bussang, Malmerspach, Moosh, Husseren-Wesserling,
Bitschwiller-lès-Thann…
Un ciel gris, une
histoire complexe. Le textile florissant, jadis. Les stigmates des trois
guerres, toujours. L’exploitation forestière, encore. Le retour du loup,
probable. Et, en guise de bande son, le ronron gras des milliers de camions
qui, chaque jour, sillonnent la 66, provoquant bouchons et pollution au grand
dam des riverains. Entre la nature dominante et la circulation outrancière, la
Route 66 se cherche un but. Arriver quelque part.
A l’invitation du
collectif de journalistes Chez Albert, Grégoire Bernardi (photographies) et
Stéphanie Harounyan (textes) ont arpenté le bitume durant le mois d’octobre
2012, à la rencontre de ceux qui peuplent la vallée de la 66 : les
travailleurs de l’usine TRW, en lutte pour maintenir leur activité, les brigades
vertes chargés de faire traverser les grenouilles ou de fermer les cercueils,
le responsable d’un théâtre hors du commun dont la scène s’ouvre sur la
nature...
Il y a aussi ceux
croisés au hasard de la route comme Christian, le propriétaire d’un snack posé
en plein virage, ou Denis, le motard mécanicien qui cache un Tupolev dans son
garage.
Il y a enfin les
visiteurs inattendus, comme Michel Torr à la sortie d’un concert ou Flesh
Gordon à la sortie d’un ring.
L’exposition raconte
cette virée décalée et déroutante sur une terre inattendue. Et lumineuse.
Grégoire Bernardi - (Né en
1983 à Aix-en-Provence)
Après ses études à l’ETPA de Toulouse,
Grégoire débute sa carrière de photographe début 2004 en couvrant l’actualité
dans le sud-est de la France pour l’agence « Reportages ». Il décide de devenir
entièrement indépendant en 2008 et s’installe à Londres au même moment pour
développer son travail personnel, inspiré par le dynamisme et la richesse
culturelle de cette ville. Ses travaux s’orientent principalement vers le
portrait et le documentaire et ses images ont été publiées par des titres comme
Les Inrockuptibles, L’Express Style, Géo Voyage, GQ (Allemagne), Pelerin.
Il partage désormais son temps entre
Marseille et Londres.
Son travail est visible sur
www.gregoire-bernardi.com
Route
(nationale) 66, par Grégoire Bernardi (photos) et Stéphanie Harounyan (textes).
Carnets
de voyage à lire, voir, écouter Chez Albert - www.chez-albert.fr
Extraits de l'exposition
Sur le col de Bussang.
|
Christian Leduc et son épouse, les propriétaires du Snack du col
de Bussang.
|
Le Théâtre du Peuple, dont la scène s’ouvre sur la nature. |
Michelle Torr de passage dans la vallée.
|
La verrière du Snack du col de Bussang de nuit. |
Course de motos à Saint-Maurice-sur-Moselle.
|
Chez Albert est avant tout plusieurs. Ce collectif réunit des journalistes officiant dans des médias locaux ou nationaux, depuis Marseille ou par-delà la Loire. Pour changer d’air, ils s’invitent régulièrement ou occasionnellement Chez Albert.
Ce
site web créé en 2011 doit son nom à Albert Londres, journaliste de son
état, mort en service dans les années 30. Jamais objectif, vivant sans montre,
passant des mois sur un sujet, écrivant à la première personne... Il se ferait
probablement virer de toutes les rédactions actuelles.
Albert
Londres n’est pas un modèle pour les journalistes, il est plutôt leur fantasme.
Pas question de tenter d’imiter l’inimitable. Mais à défaut des lettres, les
Albert veulent s’inspirer de l’esprit. Libre et funky.
Albert
s’est donc fixé une ligne éditoriale simple : explorer les angles morts de
l’info. Non pour y traquer le scoop, mais une matière originale, mise en
lumière grâce aux outils du Net.
Pour
accompagner sont activité numérique, le collectif propose aussi plusieurs
rendez-vous dans le réel: des expositions, des débats, des émissions radios en
public, des ateliers pour enfants, des rencontres entre journalistes et
lecteurs...
Association Albert
London
4, rue Armény
13006 Marseille
administration@chez-albert.fr
Contact: 06 16 55 35 42
La presse parle d’Albert:
Marseille l’Hebdo, France 3, France Bleu, Le Ravi, Le Vif
Express, Toutma, LCM, Libération
GALERIE BENJ :
UNE REGARD VERS TOUS LES AILLEURS
« La
photographie sociale maintient plutôt ouverte une interrogation sur les écarts,
la distance entre nous et les autres, ce qui fait de l’autre un semblable et un
étranger. Elle rappelle une énigme et nous invite à la déchiffrer. C’est à la
fois sa limite et son mérite. » Éric Gagnon
Le 1er mars 2009, à l’heure où les les restaurants, les théâtres
et les boulangeries du quartier fermaient pour devenir des grossistes en
textile, la galerie BENJ inaugurait sa première exposition.
Cet ancien
coiffeur, fermé depuis des années, redevenait un lieu ouvert au public, à tous
les publics.
La galerie
propose une sélection d’artistes qui nous offrent un regard sur la société
contemporaine. Les photographes viennent de Hongrie, de Suisse, de Serbie, du
Burkina Faso, d’Italie, de France, de Chine…
Certaines
expositions évoquent l’actualité, comme la campagne présidentielle de François
Hollande ou les assassinats de Roms en Hongrie… D’autres attirent notre regard
sur des sujets qui traversent les époques comme la condition des Roms en
France, les traders de la city, les enfants de parents homosexuels… D’autres
encore soulèvent des questions plus intimes, comme « je n’ai jamais été une
petite fille » de Clémence Veilhan, ou « ‘traits tirés » de Catherine Burki.
Leurs récits
ne s’arrêtent pas à la photographie. Nicola Bertasi utilise le son, la vidéo,
mêle la photographie noir et blanc et couleur pour nous parler des pêcheurs de
Procida. Hervé Dez utilise des documents écrits, les cartes postales, des
archives, des ateliers d’écriture pour tenter de préserver la mémoire de
l’ex-Yougoslavie. Zabou Carière utilise le portrait, à la manière des photos
d’identité. Clémence Veilhan monte des portraits
fictions pour nous parler de
son enfance.
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