Sunday, April 21, 2013

FPDV N° 38 / EXHIBITION / "Route (Nationale) 66" / Grégoire Bernardi & Stéphanie Harounyan / Paris


ROUTE (nationale) 66

Grégoire Bernardi (photographies)
et Stéphanie Harounyan (textes)

Exposition du 3 mai au 1er juin 2013
Vernissage vendredi 3 mai à partir de 19h
Galerie Benj
56, rue Saint-Sébastien - 75011 Paris
métro: Saint Ambroise (9) ou Richard Lenoir (5)
www.galeriebenj.com



ROUTE (nationale) 66

Elle avait pourtant tiré le bon numéro. Sauf qu’entre Remiremont et Mulhouse, à l’extrême nord-est de la France, le tableau est un peu trop gris pour la carte postale. La route nationale 66 ne s’étire pas sous des cieux aussi cléments que son homonyme américaine. Mais à défaut de tape-à-l’oeil, elle a travaillé sa personnalité, surprenante d’un bout à l’autre de la vallée. Le collectif Chez Albert vous entraîne dans un road trip inattendu le long d’une route (presque) mythique, peuplée de camions, de machines à sous, de catcheurs et de loups, version Alsace-Lorraine.

C’est avant tout une route de passage. La nationale 66 court sur soixante-dix-sept kilo­mètres environ, entre Remiremont, département des Vosges, et Mulhouse, département du Haut-Rhin. Il y a peu, elle tirait encore jusqu’à Bâle, en Suisse et dans l’autre sens, jusqu’à Bar-le-Duc, sui­vant l’axe Benelux-Bâle, itinéraire majeur de circulation et de commerce depuis l’Antiquité. Au­jourd’hui, la route croise encore tout de même deux régions et deux départements et traverse près de dix-sept petites communes dont certaines aux noms plus simple à écrire qu’à prononcer : Rupt, Bussang, Mal­merspach, Moosh, Husseren-Wesserling, Bitschwiller-lès-Thann…

Un ciel gris, une histoire complexe. Le textile florissant, jadis. Les stigmates des trois guerres, toujours. L’exploitation forestière, encore. Le retour du loup, probable. Et, en guise de bande son, le ronron gras des milliers de camions qui, chaque jour, sillonnent la 66, provoquant bouchons et pollution au grand dam des riverains. Entre la nature dominante et la circulation outrancière, la Route 66 se cherche un but. Arriver quelque part.

A l’invitation du collectif de journalistes Chez Albert, Grégoire Bernardi (photographies) et Stéphanie Harounyan (textes) ont arpenté le bitume durant le mois d’octobre 2012, à la ren­contre de ceux qui peuplent la vallée de la 66 : les travailleurs de l’usine TRW, en lutte pour mainte­nir leur activité, les brigades vertes chargés de faire traverser les grenouilles ou de fermer les cercueils, le responsable d’un théâtre hors du commun dont la scène s’ouvre sur la nature...
Il y a aussi ceux croisés au hasard de la route comme Christian, le propriétaire d’un snack posé en plein virage, ou Denis, le motard mécanicien qui cache un Tupolev dans son garage.
Il y a enfin les visiteurs inattendus, comme Michel Torr à la sortie d’un concert ou Flesh Gordon à la sortie d’un ring.
L’exposition raconte cette virée décalée et déroutante sur une terre inattendue. Et lumineuse.

Grégoire Bernardi - (Né en 1983 à Aix-en-Provence)
Après ses études à l’ETPA de Toulouse, Grégoire débute sa carrière de photographe début 2004 en couvrant l’actualité dans le sud-est de la France pour l’agence « Reportages ». Il décide de devenir entièrement indé­pendant en 2008 et s’installe à Londres au même moment pour développer son travail personnel, inspiré par le dynamisme et la richesse culturelle de cette ville. Ses travaux s’orientent principalement vers le portrait et le documentaire et ses images ont été publiées par des titres comme Les Inrockuptibles, L’Express Style, Géo Voyage, GQ (Allemagne), Pelerin.
Il partage désormais son temps entre Marseille et Londres.
Son travail est visible sur www.gregoire-bernardi.com

Route (nationale) 66, par Grégoire Bernardi (photos) et Stéphanie Harounyan (textes).
Carnets de voyage à lire, voir, écouter Chez Albert - www.chez-albert.fr


Extraits de l'exposition


Sur le col de Bussang.


Christian Leduc et son épouse, les propriétaires du Snack du col de Bussang.


Le Théâtre du Peuple, dont la scène s’ouvre sur la nature.


Michelle Torr de passage dans la vallée.


La verrière du Snack du col de Bussang de nuit.


Course de motos à Saint-Maurice-sur-Moselle.

Chez Albert est avant tout plusieurs. Ce collectif réunit des journalistes officiant dans des médias locaux ou nationaux, depuis Marseille ou par-delà la Loire. Pour changer d’air, ils s’invitent régulièrement ou occasionnellement Chez Albert.
Ce site web créé en 2011 doit son nom à Albert Londres, journaliste de son état, mort en service dans les années 30. Jamais objectif, vivant sans montre, passant des mois sur un sujet, écrivant à la première personne... Il se ferait probablement virer de toutes les rédactions actuelles.
Albert Londres n’est pas un modèle pour les journalistes, il est plutôt leur fantasme. Pas question de tenter d’imiter l’inimitable. Mais à défaut des lettres, les Albert veulent s’inspirer de l’esprit. Libre et funky.
Albert s’est donc fixé une ligne éditoriale simple : explorer les angles morts de l’info. Non pour y traquer le scoop, mais une matière originale, mise en lumière grâce aux outils du Net.
Pour accompagner sont activité numérique, le collectif propose aussi plusieurs rendez-vous dans le réel: des expositions, des débats, des émissions radios en public, des ateliers pour enfants, des rencontres entre journalistes et lecteurs...

Association Albert London
4, rue Armény
13006 Marseille
administration@chez-albert.fr
Contact: 06 16 55 35 42

La presse parle d’Albert:
Marseille l’Hebdo, France 3, France Bleu, Le Ravi, Le Vif Express, Toutma, LCM, Libération

GALERIE BENJ : UNE REGARD VERS TOUS LES AILLEURS

« La photographie sociale maintient plutôt ouverte une interrogation sur les écarts, la distance entre nous et les autres, ce qui fait de l’autre un semblable et un étranger. Elle rappelle une énigme et nous invite à la déchiffrer. C’est à la fois sa limite et son mérite. » Éric Gagnon
Le 1er mars 2009, à l’heure où les les restaurants, les théâtres et les boulangeries du quartier fermaient pour devenir des grossistes en textile, la galerie BENJ inaugurait sa première exposition.
Cet ancien coiffeur, fermé depuis des années, redevenait un lieu ouvert au public, à tous les publics.
La galerie propose une sélection d’artistes qui nous offrent un regard sur la société contem­poraine. Les photographes viennent de Hongrie, de Suisse, de Serbie, du Burkina Faso, d’Italie, de France, de Chine…
Certaines expositions évoquent l’actualité, comme la campagne présidentielle de François Hollande ou les assassinats de Roms en Hongrie… D’autres attirent notre regard sur des sujets qui traversent les époques comme la condition des Roms en France, les traders de la city, les enfants de parents homosexuels… D’autres encore soulèvent des questions plus intimes, comme « je n’ai jamais été une petite fille » de Clémence Veilhan, ou « ‘traits tirés » de Catherine Burki.
Leurs récits ne s’arrêtent pas à la photographie. Nicola Bertasi utilise le son, la vidéo, mêle la photographie noir et blanc et couleur pour nous parler des pêcheurs de Procida. Hervé Dez utilise des documents écrits, les cartes postales, des archives, des ateliers d’écriture pour tenter de préserver la mémoire de l’ex-Yougoslavie. Zabou Carière utilise le portrait, à la manière des photos d’identité. Clémence Veilhan monte des portraits 
fictions pour nous parler de son enfance.


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