Tuesday, May 22, 2012

FPDV N°27 CAROLINE CRANSKENS



On a tout traversé comme une flèche lancée depuis les origines. Le début était au-delà de mes espoirs les plus acides. Quelque chose de viscéral, sans rien à nourrir, qui cognait tout près des tempes et se perdait dans les profondeurs du temps, avec rien pour se raccrocher aux parois. La fin convenait au règne du drame universel, un remix aérien de récits rabâchés mille fois et retournés presque autant. Et c’était pas loin d’être agréable à l’oreille, un rythme tendu, qui faisait rouler les mots définitifs en leur ouvrant l’espace. Ils pouvaient tout dire. Ils disaient tout. Tout et n’importe quoi. Pas besoin d’une autre langue. C’était le grand bordel des possibles. Diana ne marchait pas droit. C’était fou, on pouvait virer de bord et garder le cap. On allait par là. Un jour à la ligne nous les pieds devant le cadre.

CAROLINE CRANSKENS > http://caustiquelunaire.over-blog.com/

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