FPDV PRÉSENTE SOPHIE BACQUIÉ

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Paysages habités/Sophie Bacquié

Entre l’indépendance du trait et la recherche d’une maîtrise formelle, j’entretiens une discussion avec ma peinture. Le blanc me questionne, la coulure m’énerve et la composition me guide. 

Les dessins de la série Shanghaï 2010 sont réalisés en Transfert Letracet sur papier chinois. Ce matériau, bien qu’aujourd’hui obsolète, est spécifique aux architectes. Dans des compositions coupant la ville en deux (le naturel et le bâtit), il me permet d’introduire de la complexité en utilisant des motifs industrieux ou de nature,  en redondance, en contradiction ou en confusion.

J’ai finalisé cette année ce travail entrepris à Shanghaï et réalisé des toiles autour du thème du paysage habité où la couleur s’est invitée (paysages habités II et paysages habités III).

Le rouge est dévolu à l’abri quel qu’il soit (maisons, tentes ou camions), des camaïeux de vert et de bleu le sont à la nature. Et le blanc qui reste.

Qui ne se laisse pas réduire, ni à un sens ni à un procédé.

Les lignes d’horizons, les troncs, les branches, les lignes électriques, les trainées de condensation des avions…intensifient le zonage et m’amènent vers le coloriage (paysages habités IV). Je commence alors à mêler à la peinture acrylique par pigments des feutres de peinture (posca et molotov qui permettent de fabriquer mes propres couleurs) sur du canson, des toiles ou des cartons toilés.

Les gestes de classer et de colorier ont une fonction anxiolytique devant la fragmentation du monde mais provoquent des interrogations sur les classifications et les codes couleurs.