Sophie Testa a réalisé une oeuvre contemporaine à partir des collections primitives des musées. Entre 2004 et 2011, elle a réalisé plus de cent dessins sur les masques primitifs. Son interprétation des masques africains et océaniens nous amène à un nouveau point de vue, entre graphisme et connaissances anthropologiques. L’idée qui sous-tend sa pratique artistique est directement liée à son identité, particulièrement à son enfance en Afrique et à sa passion pour l’art primitif. Indirectement, l’artiste pose des questions sur la colonisation et la place de l’art primitif dans l’histoire d’art.
Les dessins de cette collection peuvent nous faire penser à la phrase célèbre de Picasso : Les masques, ils n’étaient pas des sculptures comme les autres. Pas du tout. Ils étaient des choses magiques. Elle fait aussi référence au livre La mère des masques par l’ethnologue malien Ségou Obagara Dolo. De plus en plus, l’artiste se réfère à la littérature africaine, comme la poésie de Léopold Sédar Senghor :Prière aux masques, qui tient une place fondamentale dans ce projet. Pour finir, elle nous révèle : Il y a autant de masques que d’ histoires. Chaque masque nous raconte une histoire.
Sophie Testa realized a contemporary work based on museum’ primitive collections. Between 2004 and 2011, she has made over one hundred drawings inspired by primitives mask. Her interpretation from African and oceanic masks lead us to a new point of view, between graphics and anthropology knowledge. The idea in her work relates directly to the artist’ art practice which is about her identity through connections with her childhood’s memory in Africa and her passion for primitive art. Indirectly, the artist asks questions about the colonization and the place primitive art holds in Art History.
This collection of drawings makes us think about Picasso‘s famous sentence: The masks, they were not sculptures like the others. Not at all. They were magic things. She also refers to the book La mère des masques by the Malian ethnologist Segou Obagara Dolo. The artist refers more and more to African literature, such as Senghor’s poem Prière aux masques which is fundamental in this project. Finally, she reveals: There are as many masks as stories. Every mask has a story to tell.
Chef Woot, Hampton University, Virginia, 1892 / Technique mixte / 32 x 24 cm |
Orisha Iko, Musée d’Ife, Nigéria, avant 1910 / Technique mixte / 32 x 24 cm |
Jeune Lièvre Awa, Quai Branly, Paris, avant 1931 / Technique mixte / 32 x 24 cm |
Protectrice Bakota, Musée National de Lagos, Nigéria, vers 1880 / Technique mixte /
32 x 24 cm
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Farceur Ogoni, British Museum, Londres, avant 1912 / Technique mixte, 32 x 24 cm |
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