tu
ne crains vraiment rien, les graviers qui se collent à tes pieds, les
crottes de rat que tu écrases, tu es
tellement attiré par les autres que tu peux transférer tes craintes
dans un endroit inconnu de ta conscience.*mon fils à couettes pour
lui/tu as encore oublié de mettre ta robe/tu vas oublier de
te protéger, tu vas oublier de pleurer quand il partiront, tu vas
tout oublier encore une fois// seule obligation pour recommencer demain à
te montrer dans cette pièce sordide. théâtre
contemporain corporel, scénette adorable du coït solitaire, ils vont
venir nombreux…tu ne crains rien, ils ne vont pas toucher, juste te
regarder remplir ton auge, ils vont applaudir l'exploit
d'une main, la gloire de la vidange quotidienne///chaque matin c'est
plus facile. *femhomme-elle de sang et lui de sperme, tu assumes tes
spasmes, tu as maintenant 45 ans, et tu
n'oublies pas que les vieilles salopes ont leurs plus beaux jours
devant elles.
les vieilles salopes / JEAN-YVES ROUSSON
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