figé comme
une tombe devant son reflet dans la vitrine, il pense que rien ne se tient aussi bien que lui
il est
droit comme la morale qu'il a plié avant-hier
vendredi a
été un bon jour
il savait
qu'elles passeraient dans cette rue, qu'elles seraient seule, il sait que la
nuit tombe encore tôt en mars, il sait toujours tout quand son plaisir est au
bout, il connaît les horaires des femmes, les chaussures qu'elles porteront,
les robes, leurs doigts qui se défendront de l'aimer encore un peu…
invisible
et immobile, (le regard accordé aux regards du vice); il plante et sème, trouve
ridicule cette formule mais l'écrit pour vous.
il se vide
dans un quartier vide, vide de sens il quête un frôlement de peau et des lèvres
entrouvertes
depuis
toujours il se soumet aux itinéraires changeant, il cherche, il les cherche
aujourd'hui,
il est un peu dépité quand arrivent
"deux hommes dans la rue humide de pluie qui le gèle", il est
mouillé, trempé jusqu'au os, il n'avait pas prévu l'averse, ses cheveux
dégoulinent, son pénis dégouline, son maquillage dégouline, et les mecs sont
la, ils veulent payer pour le voir, ils promettent qu'ils seront sage, ils
ont l'accord tacite de leurs femelles compréhensives…
les
salopes...laisser leurs hommes sortir comme ça pour me séduire n'a aucun sens,
j'ai été gentil avec elles, je n'ai jamais menti sur la marchandise, je suis un
type facile avec des désirs communs d'adultère moyen, et voila que je me
retrouve à genoux devant eux.
les
salopes…
sean-syroon juves
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