attraction et exaltation autour d'une golden
Faudrait
qu’on m’explique ce truc: j’ai toujours faim après! Pas faim de frites,
de chocolat, ou
de poisson, non, envie d’une pomme, une bien juteuse. C’est le
meilleur moment! C’est après, quand tout est redevenu silencieux, que ma
tête s’est calmée et que mon cœur ne bat plus; faut que je
nettoie tout ça, pas le sang, le sang ça, je m’en fous, je le
regarde couler même des fois quand j’ai le temps, c’est beau le sang. Je
suis à genoux et je m’émerveille, je me remplis de leur
beauté, de la perfection de cette machine. Je regarde leurs longs
cheveux blonds, leurs beaux yeux bleus figés à jamais, leur gorge
meurtrie, leurs seins marqués de mes dents, je regarde ces
courbes, je caresse encore ces peaux, je respire leurs odeurs, leurs
jambes écartées encore me laissent voir leurs chattes, c’est
magnifique. Et puis vient le moment que je préfère, je les
installe sur le ventre, bien à plat, je mets leurs bras bien le long
du corps, je coince à peine leur auriculaire sous les cuisses pour que
les mains ne bougent plus. Quand je suis heureux de la
forme et qu’elles sont bien, qu’elles sont paisibles, là seulement,
je prends la photo. Je caresse encore un peu leurs fesses, juste pour
leur dire au revoir et je me pose sur leurs beaux culs,
bien doux, bien moelleux, comme le sien, à elle. Alors, j’attends le
silence, puis je sors cette golden, bien ronde, bien grosse, bien
luisante, celle que je garde depuis le matin, je la frotte
un peu sur moi, je mords et à ce moment, je sens le jus de la pomme
un peu sucré, un peu acide me gicler dans la bouche. Ça me lave les
dents, me les rince, me les dégraisse, me les remets à
neuf, ça m’enlève aussi le goût de la fille, son jus, sa salive. Je
croque et je croque et j’aspire le jus, je croque et j’aspire, je suce
encore je ne veux rien laisser, je mangerais même les
pépins. Après, il ne reste presque rien et je suis tout neuf! Je le
sais dès le matin, c’est quand je me lève avec l’envie d’une pomme au
petit déjeuner, des fois non!
Texte: Pierre Spano / Photo: JEAN-YVES ROUSSON
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