Tuesday, February 1, 2011

FPDV N°12 jean-yves rousson (n°1)



attraction et exaltation autour d'une golden

Faudrait qu’on m’explique ce truc: j’ai toujours faim après! Pas faim de frites, de chocolat, ou de poisson, non, envie d’une pomme, une bien juteuse. C’est le meilleur moment! C’est après, quand tout est redevenu silencieux, que ma tête s’est calmée et que mon cœur ne bat plus; faut que je nettoie tout ça, pas le sang, le sang ça, je m’en fous, je le regarde couler même des fois quand j’ai le temps, c’est beau le sang. Je suis à genoux et je m’émerveille, je me remplis de leur beauté, de la perfection de cette machine. Je regarde leurs longs cheveux blonds, leurs beaux yeux bleus figés à jamais, leur gorge meurtrie, leurs seins marqués de mes dents, je regarde ces courbes, je caresse encore ces peaux, je respire leurs odeurs, leurs jambes écartées encore me laissent voir leurs chattes, c’est magnifique. Et puis vient le moment que je préfère, je les installe sur le ventre, bien à plat, je mets leurs bras bien le long du corps, je coince à peine leur auriculaire sous les cuisses pour que les mains ne bougent plus. Quand je suis heureux de la forme et qu’elles sont bien, qu’elles sont paisibles, là seulement, je prends la photo. Je caresse encore un peu leurs fesses, juste pour leur dire au revoir et je me pose sur leurs beaux culs, bien doux, bien moelleux, comme le sien, à elle. Alors, j’attends le silence, puis je sors cette golden, bien ronde, bien grosse, bien luisante, celle que je garde depuis le matin, je la frotte un peu sur moi, je mords et à ce moment, je sens le jus de la pomme un peu sucré, un peu acide me gicler dans la bouche. Ça me lave les dents, me les rince, me les dégraisse, me les remets à neuf, ça m’enlève aussi le goût de la fille, son jus, sa salive. Je croque et je croque et j’aspire le jus, je croque et j’aspire, je suce encore je ne veux rien laisser, je mangerais même les pépins. Après, il ne reste presque rien et je suis tout neuf! Je le sais dès le matin, c’est quand je me lève avec l’envie d’une pomme au petit déjeuner, des fois non!
 
 Texte: Pierre Spano / Photo: JEAN-YVES ROUSSON

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