J'ai un jour pensé que tout irait mieux ailleurs. J'ai cru comme les autres,
qu'en quittant cette route, je trouverais là bas, plus loin, l'enfance en bandoulière,
sous un regard plus ferme, un sens à chaque pas. J'ai usé mes talons, mon
ventre, mes fesses. Contre un trottoir, un homme, j'ai décapé ma peau. Pour
rien. J'en suis au même point, les os un peu plus lourds, à chercher à nouveau
le bon chemin.
Et je pense ce jour, que tout va bien ici. Son rire me le dit.
Regarde sur le trottoir le jeu de mes talons, la courbe de mes joues
dessiner l'horizon. Ailleurs, maman, ailleurs, que voudrais-tu trouver ?
texte : Murièle Modély / photographie : Franck Laborde
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