Wednesday, March 9, 2011

FPDV N°13 jean-yves rousson



tu ne crains vraiment rien, les graviers qui se collent à tes pieds, les crottes de rat que tu écrases, tu es tellement attiré par les autres que tu peux transférer tes craintes dans un endroit inconnu de ta conscience.*mon fils à couettes pour lui/tu as encore oublié de mettre ta robe/tu vas oublier de te protéger, tu vas oublier de pleurer quand il partiront, tu vas tout oublier encore une fois// seule obligation pour recommencer demain à te montrer dans cette pièce sordide. théâtre contemporain corporel, scénette adorable du coït solitaire, ils vont venir nombreux…tu ne crains rien, ils ne vont pas toucher, juste te regarder remplir ton auge, ils vont applaudir l'exploit d'une main, la gloire de la vidange quotidienne///chaque matin c'est plus facile. *femhomme-elle de sang et lui de sperme, tu assumes tes spasmes, tu as maintenant 45 ans, et tu n'oublies pas que les vieilles salopes ont leurs plus beaux jours devant elles.
 
les vieilles salopes / JEAN-YVES ROUSSON

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